Rouler en conditions hivernales en montagne

Cette fois, ce ne sont plus quelques flocons comme sur la photo ci-dessus, mais bien de la neige en volume qui tombe sur le pays, du moins ses parties hautes.

Comme la neige tient au sol, il est temps de valider le matériel hivernal.

Pneus avant Schwalbe 365 et arrière Continental Winter Premium, pris dans le stock du magasin et aussi livrés à plusieurs clients qui veulent continuer à rouler en saison froide.

Siège chauffant prototype à base de plaques silicone de 10 x 10 cm (6 en tout) pour 40 W au total, glissés sous la mousse de siège et donc sur la coque en fibre. Allumage 10 minutes avant de partir pour préchauffer le siège et un peu l’habitacle, réduisant ainsi la buée.

A l’arrivée après 11 km de route au milieu des voitures en difficulté et dans une pente de 11 %, ça secoue en raison des irrégularités du sol (cette machine n’a pas de suspension arrière) mais ça passe.

La limite est soit la motricité, vers 14 % dans ces conditions, soit la hauteur de neige si la coque se fait soulever, empêchant toute motricité. Pas eu ce souci sur la route, mais les 15 cm de fraîche devant le nez ne passeraient pas.

Sur la route justement, plusieurs voitures ont fini dans le fossé ou sur le bas-côté ce soir-là, dont une à peine 500 m avant ce endroit, dans une pente de 8 % qui pourtant est passée à 22 km/h sans souci.

Les avantages de la légèreté.

Une fois au chaud, il est temps de laisser fondre et se réchauffer la bête.

A l’intérieur, les affaires sont au sec, ordinateur et habits compris. Le siège chauffant est trop puissant avec 40 W, il faudra le baisser vers 20 W en roulant sinon avec la chaleur générée au pédalage c’est la cuisson assurée. Amusant au vu des conditions climatiques.

L’autonomie baisse très fortement, en raison des 40 W du siège chauffant, des basses vitesses pratiquées, de la surconsommation par l’effort important pour lutter contre la neige. Presque un doublement de consommation dans ces conditions. Cela représente toujours à peine 2-3 % de la consommation moyenne d’une voiture, qui aurait aussi consommé plus dans ces conditions d’ailleurs.

Conclusion: c’est possible, même en conditions très difficiles, de se déplacer avec une consommation d’énergie très faible, et avec un confort tout à fait intéressant.