Dans tous les domaines, la passion et l’amour des belles choses permet d’aller plus loin, de sublimer la matière.
Pensez à l’artisanat face à l’industrie, au couteau de coutellier face à une lame de grand magasin. C’est à chaque fois un monde de connaisseurs, d’excès et de douce folie parfois.
Le monde du vélo a bien entendu aussi sa communauté de doux dingues, et les vélos qui en résultent sont parfois de vraies oeuvres d’art sur roues.
Voir un tel engin vandalisé, volé ou « emprunté » est un crève-coeur et probablement un frein à l’expansion de la pratique.
Un système de géolocalisation activable par SMS, un traceur repris par la Police ou tout autre solution permettant de limiter l’impact d’un tel acte barbare est une bonne mesure… lorsque l’on a manqué toutes les précédentes, qui servent à éviter que l’agression ne se produise.
Si l’on veut que la mobilité douce se développe, que les villes et les campagnes soient moins polluées, plus silencieuses et plus sûres, il va falloir laisser les passionnés montrer la voie. Et pour cela, il faut qu’ils puissent compter sur le fait de retrouver en bon état leur destrier quelle que soit la situation, l’heure et l’endroit.
Cela demande un système éducatif qui promeut fortement l’honnêteté, un système de prévention fort et actif avec une priorité sur le respect et les valeurs morales, un système répressif simplement présent de manière récurrente, histoire d’avoir une chance statistique de voir les problèmes. La stabulation libre actuelle mène les plus mauvais éléments de notre société à se croire tout permis et à s’approprier le bien d’autrui sans vergogne, ruinant parfois la motivation et l’envie de construire un véhicule sortant de l’ordinaire.
Toute agression laisse des traces, c’est un déficit qui peut facilement ralentir toute une communauté par l’agent gaspillé, le stress, la perte d’envie de bien faire. Luttons contre les pratiques destructrices, donnons envie aux générations suivantes de faire mieux que nous. Donnons-leur les moyens de le faire.